Opération…

Opération…

Old Tramway @ André LapointeC’est aujourd’hui le jour tant attendu, mais mon anxiété est à son plus haut niveau…

Nous avons marché jusqu’à l’hôpital – qui se trouve à seulement quelques minutes de l’appartement – pour rejoindre Isyan, qui nous y attendait. L’hôpital est moderne et le personnel est sympathique. Certains parlent anglais et d’autres non. Heureusement, l’infirmier qui s’est occupé de moi, pour m’expliquer ce qui allait se passer dans la préparation de l’opération parlait anglais…

Préparé pour cette opération et pas le choix d’attendre qu’on vienne me chercher, ça n’aide pas au stress…

À première vue, l’opération semble avoir bien été. Je me suis réveillé avec un corset… qui a bien pu me mettre, ça, sur le corps ? 🙂

De retour dans ma chambre, mon amie Isyan m’y attendait – Ahmed est parti et il va revenir bientôt. Inutile de vous dire que j’ai dormi par bout. Mais dormir sur le dos, ce n’est pas évident.

Dès le retour d’Ahmed, mon amie Isyan devait partir, donc Ahmed va passer la nuit avec moi. L’hôpital autorise les gens à dormir dans la même chambre. Ils ont même préparé le divan-lit pour la nuit.

J’avoue je suis borné… ben oui ! Ahmed m’a demandé de le réveiller si j’avais besoin de quelque chose, mais il semblait dormir si bien que je n’ai pas voulu le réveiller lorsque j’ai eu envie de boire une gorgée d’eau. J’ai essayé d’attraper le verre qui était tout prêt… mais le petit vlimeux, il ne dormait pas… j’ai eu droit à une réprimande.

Aussi, à chaque heure une infirmière venait prendre mes paramètres vitaux et vérifier les perfusions et les remplacer au besoin. Et même si j’avais un bracelet, elle devait toujours confirmer avec moi mon nom. Une chance qu’Ahmed fût là, car elles ne parlaient que turc.
Inutile de vous dire que finalement, on ne se repose pas dans un hôpital…

J’ai eu mon congé un peu plus de vingt-quatre heures après l’opération et Isyan est venu nous chercher car nous allons passer une ou deux nuits chez elle.

@ André LapointeJe vais vous raconter une anecdote : première nuit… Ahmed me dit que si j’ai besoin d’aller aux toilettes, je dois le réveiller et il va m’aider. De plus, il me demande de lui faire la promesse.

Vous vous souvenez ? je suis borné… En pleine nuit j’ai une envie, j’essaye tant bien que mal de sortir du lit, sans faire de bruit, pour ne pas le réveiller. Je pense que ça m’a pris au moins vingt minutes juste pour mettre les pieds par terre ! Je me dirige vers la porte, pis là, j’ai un flash ! Il a mis son téléphone dans sa poche de pantalon pour le charger sur la prise située sur le mur (certaines prises électriques sont situées à la hauteur des interrupteurs). Donc, il fait noir si j’essaye moindrement d’ouvrir la porte et surtout si j’essaye de lever mon bras pour décrocher le fil du chargeur, je vais souffrir et c’est sûr qu’il va se réveiller. Alors je plis sur mon orgueil et je me dirige vers son côté de lit, pour le réveiller. Je lui tape un peu sur l’épaule : il se tourne rapidement vers l’autre côté du lit et s’aperçoit que je n’y suis pas… il capote lol Et je me fais réprimander encore une fois ! Aussi, depuis cette nuit, lorsque je lui dis “je promets” il ne peut plus s’arrêter de rire, car il sait ce que veut dire mes promesses…

Après deux nuits chez Isyan, nous sommes retournés à notre appartement, où je me suis reposé et nous ne sommes sortis que pour aller manger dans un restaurant vraiment proche : Bambi Café Taksim.

Je vois déjà vos interrogations en ce qui concerne l’opération right ?

Comme je suis un livre ouvert, voici l’histoire :
De mon adolescence jusqu’à ma vie d’adulte, j’ai eu un problème de glandes (aux seins). Ça m’a pris longtemps avant de réagir et vu qu’au Québec, la gynécomastie est considérée comme une opération de chirurgie esthétique.

@ André LapointeMais c’est quoi la gynécomastie ? C’est en fait une augmentation de la quantité de glandes mammaires chez les garçons ou chez les hommes, causée par un déséquilibre des hormones œstrogènes et testostérone.

Donc, pour avoir accès à cette opération sans débourser une fortune, j’ai dû consulter un psychologue pendant près de trois ans pour qu’elle confirme à la RAMQ que ce problème nuisait à ma santé mentale et que je devais subir une opération. Un coup cette étape passée, j’ai dû attendre plus d’un an pour avoir la confirmation que l’opération était acceptée et un an de plus pour avoir l’opération.

L’opération a eu lieu à l’hôpital Notre-Dame de Montréal par le directeur des chirurgiens de cet hôpital. D’après le chirurgien, l’opération s’est bien déroulée, mais après avoir enlevé le corset trois semaines plus tard, on s’est aperçu que ce n’était pas correct. En fait le chirurgien avait enlevé trop de glandes, donc maintenant au lieu d’avoir une poitrine, j’avais un creux au lieu d’avoir des pectoraux. La réponse du médecin était : Tu vas devoir repasser par le processus pour avoir une autre opération ou bien je peux corriger ça à ma clinique privée ! Quel culot.

Je n’avais pas envie de repasser le processus, alors j’ai accepté mon sort. Quelques années plus tard, Serkan m’a dit que si jamais je voulais corriger ça (même si pour lui ce n’était rien) qu’on pourrait regarder pour faire l’opération en Turquie.

Alors, voilà pourquoi je suis venu à Istanbul cette année, c’était pour une reconstruction de mes pectoraux avec la méthode de “ Fat Transfer »… en bon québécois, un transfert de gras ! Et ce n’est pas ça qui me manque chez moi… MDR

Voilà ! vous savez tout !

 

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