La nuit a été courte… levé à 5h30 pour être prêt à partir à 6h45. Douche, valise (toujours le même casse-tête : sortir, plier, replier… et faire rentrer tout ça comme dans un Tetris impossible). Bref, prêt à temps pour attraper mon tramway vers la gare centrale d’Amsterdam. Arrivé à 7h26, train prévu à 8h00 : mission réussie.
J’ai choisi un siège côté fenêtre et, miracle, personne à côté de moi ! Mes prières ont été entendues. Le trajet jusqu’à Berlin a eu seulement dix minutes de retard, donc rien pour criez au loup. J’ai même pu avancer un peu mon travail grâce au wifi du train qui fonctionnait pas pire pantoute.
Arrivé à Berlin, premier défi : comprendre le système de transport. Déjà qu’à Amsterdam c’était simple avec la carte de crédit, ici c’est une autre histoire. La machine me propose AB – BC – ABC. ABC c’est avec l’aéroport, donc pas pour moi… mais AB ou BC ? J’hésite. Une touriste me voit en mode “point d’interrogation humain” et vient m’aider. Finalement, on a choisi le billet AB à 3,80 €. Pas très rassurant quand c’est une autre touriste qui te conseille, mais bon. Ensuite, la surprise : pas de tourniquet, pas de barrière, juste une machine qui “poinçonne” ton billet. Sérieux, j’avais pas vu ça depuis des décennies. Pas étonnant qu’il y ait de l’abus, mais attention : si tu te fais pogner sans billet, c’est 228 € d’amende.
Heureusement, l’hôtel a confirmé : oui, c’est bien AB pour le centre. Mon hôtel – le B&B Hotel Berlin City-Ost – est juste à la sortie de la ligne U5. Idéal pour visiter. Pas du luxe, mais parfait pour dormir, bosser et manger un kebab turc juste à côté.
Lundi soir, trop fatigué, je me suis couché tôt après un dürüm kebap gigantesque et un Ayran. Fun fact : la première fois que j’ai goûté à ça, je détestais… mais depuis mon dernier voyage en Türkiye, je suis devenu fan. Comme quoi, les goûts changent.
Mardi ? Journée malade. Toux, nez qui coule, zéro énergie. Heureusement que j’avais mes pastilles et Tylenol. J’ai dormi toute la journée, histoire de me remettre sur pied.
Mercredi, réveil tôt, mais pas de café dans la chambre (pas de bouilloire, pas de machine). Tant pis, je pars marcher vers la Porte de Brandebourg. Une heure et demie à pied – oui, je suis fou – mais c’est le meilleur moyen de découvrir des coins qu’on ne verrait pas autrement. Bon, Google Maps m’a quand même fait passer par un chemin weird dans un parc industriel… avec un McDo en prime. Petite pause et, bien sûr, j’ai testé le burger “Maple BBQ” du menu international, version Canada. Verdict : dégueu. Sérieux, qui met du fromage type Cheez Whiz sur un burger avec sauce BBQ érable ? J’ai même pas pu le finir.
Arrivé à la Porte de Brandebourg : belle place, mais pas renversante. Symbolique quand même. Et petite surprise sur un bâtiment voisin : un drapeau du Québec flotte à côté d’un drapeau gay. C’est la Maison du Québec de Berlin. Pas mal cool.
J’ai continué vers le Reichstag (le parlement), impressionnant, puis une marche dans le grand Großer Tiergarten, avant d’aller voir le Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe. Un lieu marquant, très sobre, qui impose le respect. Ensuite retour par la station Bundestag décorée aux couleurs LGBTQ+.
Jeudi, direction le quartier des musées. Pas pour visiter les expos (faut des semaines), mais pour admirer les bâtiments. Dommage, le musée de Pergame est fermé pour rénovations. J’ai vu la cathédrale de Berlin (qu’on appelle cathédrale alors que ça n’en est pas une), l’Humboldt Forum, et d’autres édifices historiques. Achat express d’un parapluie chez Décathlon (pluie oblige), puis pause photo devant la Fernsehturm, la grande tour de télé de 368 mètres.
Ensuite, le pont Oberbaumbrücke et le East Side Gallery : un tronçon du mur de Berlin transformé en galerie d’art de rue. Coloré, intéressant. Mais la vraie aventure, c’était juste après : traverser le Görlitzer Park pour rejoindre Kreuzberg. Et là… malaise total. Des gars qui me sifflent dans la rue, des groupes qui me fixent dans le parc… j’ai jamais sorti mon téléphone, trop peur. J’ai appris plus tard que ce parc est un centre de trafic de drogue. Ça explique l’ambiance. Bref, j’ai survécu et j’ai acheté mon chandail Coretex Records. Mérité !
Samedi, visite plus tranquille : hôtel de ville (Rotes Rathaus), Nikolaikirche, puis Checkpoint Charlie. Pas impressionnant, mais c’est un lieu chargé d’histoire. Fallait que je le voie.
Et pour finir, surprise : Berlin accueillait le Folsom Europe. Une foire de rue dédiée au cuir, au BDSM et à tout ce que tu peux imaginer. Sérieux, je savais même pas que ça existait. Je n’ai pas boudé ma curiosité : cuirs, latex, puppys, uniformes… et des démonstrations en plein air. Tout se fait dans le respect et dans une ambiance festive. Les bars étaient pleins, la bière coulait même dans la rue. Une expérience unique – pas mon univers, mais zéro regret d’avoir été voir ça de mes propres yeux.
Mon avis sur Berlin
Vous vous rappelez quand j’vous avais dit qu’Amsterdam c’était pas ma ville préférée en Europe ?
Ben… finalement je retire ça. À côté de Berlin, Amsterdam c’est rendu mon coup de cœur !
À Amsterdam, quand tu croises quelqu’un, il te salue. À Berlin ? Il te regarde même pas…
À Amsterdam, le service à la clientèle est top, les gens sont polis pis serviables. À Berlin ? Ils sont bêtes comme leurs deux pieds.
Bref… disons que l’accueil berlinois, ça m’a pas fait tripper pantoute.
Voilà, c’était ma dernière journée à Berlin. Demain, une nouvelle destination m’attend…