La Turquie est un pays riche, autant dans sa culture que dans ses nombreux mets. Faire un inventaire de tout ce que la Turquie offre comme nourriture serait trop …démesuré. Alors, voici un survol des plats, les plus populaires et disons-le… préférés des « touristes », mais également des locaux.
Le déjeuner turc
Les turcs préfèrent – et de loin- les déjeuners salés. On retrouve au menu : du fromage, des olives, des tomates, des concombres, parfois de la soupe, des œufs brouillés (mélangés avec de la saucisses).
Le déjeuner turque, contient deux spécialités qui sont particulièrement recommandée, soit les Böreks et le Kaymak.
Commençons par le plus connus des deux, le Börek. Fait de pâte phyllo et fourré d’épinards et de fromage, il se mange au déjeuner, mais aussi à toutes heures du jour. Le plus populaire est bien sûr celui aux épinards, mais on en retrouve de saveur variée : avec de la viande, ou des pommes de terre. Il se mange chaud ou froid. Il y a plusieurs versions du Börek à travers l’Asie et le Moyen-Orient, mais il n’y a pas vraiment d’équivalence dans la cuisine nord-américaine.
Parlons maintenant du Kaymak ! C’est la chose que j’aime le plus dans le déjeuner turc… pourquoi ? Étant donné qu’en bon nord-américain que je suis, j’adore le sucré le matin et que le Kaymak m’offre ça. Il est fait de lait de chèvre crémeux* et on le mélange avec du miel et il se mange à même le bol, en plongeant notre pain pour en empoigner toute la saveur de ce mélange divin.
*La méthode traditionnelle de fabrication consiste à faire bouillir le lait de chèvre (ou tout autres laits animaliers) lentement, puis à le laisser mijoter pendant deux heures à feu très doux. Une fois la source de chaleur coupée, on enlève la crème qui se forme et on laisse refroidir et fermenter légèrement, pendant plusieurs heures ou même plusieurs jours. Le Kaymak a un pourcentage élevé de matières grasses, généralement environ 60%. Il a une consistance épaisse et crémeuse (pas entièrement compacte en raison des fibres de protéines de lait) et un goût riche.
Le Kaymak se trouve facilement en commerce en Turquie, mais la majorité des turques le font eux-mêmes à la maison. J’ai essayé d’en trouver ici à Montréal.. impossible.
Je n’ai pas vraiment de suggestions de restaurants pour les déjeuners, vu qu’on retrouve dans la majorité des hôtels de la Turquie, le déjeuner est inclus (sauf peut-être dans les grandes chaînes, qui habituellement, n’offrent pas cette prestation)
La bouffe de rue
Cette façon de se procurer de la nourriture est omniprésente en Turquie et spécialement à Istanbul. Très utiles pour un petit encas ou carrément pour un repas, car on y retrouve pratiquement de tout.
Commençons par celui qu’on retrouve à tous les coins de rue d’Istanbul – et de toutes les villes turques – le Simit !
Le simit, c’est la version turque du traditionnel Bagel de Montréal, mais avec une circonférence beaucoup plus prononcée et une texture croustillante. On dit du Simit qu’il est de la famille du pain. Il est servi nature et garni de graine de sésame. Il est très utile, lorsque nous avons un petit creux ou une simple envie soudaine de grignoter, le Simit est le compagnon parfait. Si vous préférez un Simit, plus moelleux, je vous conseille de faire un détour dans les boulangeries
Restons dans la bouffe de rue avec le nohut-pilav (riz aux pois-chiche), Ce riz est offert dans des chariots-vapeur et ce tard en soirée. Très apprécié par les fêtards, après la sortie des bars, le nohut-pilav est un simple riz parsemé de pois-chiche et aussi parfois de poulet. On retrouve bien sûr, aussi ce mets dans les restaurants, vu qu’il accompagne, en grande partie, presque tous les plats turcs.
Allons-y, maintenant, avec le Balık Ekmek, un sandwich pour les amateurs de poisson : filet de poisson frit ou grillé, servi sur un pain turc, avec divers légumes. On retrouvait, jusqu’à tout récemment, ce sandwich à Eminönü, où il était préparé à même le bateau. Mais, les autorités d’Istanbul, ont mis fin à cette pratique en novembre dernier. On accompagne généralement ce sandwich avec une boisson-repas au joli nom de Tursu Suyu. Fait à base de légumes marinés, tel que des betteraves, des carottes, du chou, des oignons, des concombres, du poivron ainsi que de l’ail et finalement de saumure, cette boisson – dit-on- est très santé.
p.s. N’étant pas partisan de tout ce qui sort de l’eau, ce repas a été suggéré par mes amis turcs.
Les classiques de la cuisine turque
Mercimek Çorbası :
La cuisine turque regorge de plats variés, aux goûts plus différents les unes que les autres, mais qui reste de simples recettes, qu’on pourrait faire soi-même à la maison. Pour bien débuter un bon repas turc, on se doit de démarrer le tout avec un classique : une soupe de lentille corail. Une soupe toute simple, faites de lentille corail bien sûr, mais bien assaisonnée d’oignon, d’épices et une touche de paprika. Cette soupe est offerte dans 90% des restaurants turcs, donc il vous sera impossible de ne pas avoir la chance d’y goûter.
Dolma :
Si vous n’êtes pas du type soupe, une entrée qui ferait votre bonheur est ce, sans aucun doute, le Dolma. Ce Meze est fait souvent à partir de feuille de vigne qu’on farce – d’ailleurs Dolma en turc signifie « farci » – avec du riz, du persil, des raisins secs entre autres. On le mange froid, mais si on y ajoute de la viande, on le sert chaud.
Le « Kebap »
Un autre classique de la cuisine turc – et connu mondialement – c’est le « Kebap ». Cette grillade, cuite sur broche, est offerte, de différentes façons. Deux versions se démarquent des autres ; soit les «Döner Kebap et c » et le « Adana Kebap ».
Le « Döner Kebap» est offert dans un pain turc (de forme ronde) et le « Dürüm Kebap » tant qu’à lui est servi dans un pain de style « pita ». Notez que « Dürüm » désigne le pain, alors on peut retrouver des « Dürüm » sous un autre repas, comme le « Dürüm kokoreç ». Le kebap est à la Turquie ce qu’est la poutine pour le Québec. Il est très rare de tomber sur un restaurant offrant des kebap, sans saveur ou qui ne sont simplement pas bon, mais comme toute chose, il y a des recommandations pour ce genre de bouffe. On retrouve dans le quartier Beyoğlu, souvent surnommé – à tort – « Taksim », de nombreux restaurants de « Kebap ». Tous se valent, mais certains sortent du lot, donc le Antepli Hasan Usta Dürüm Evi, c’est à cet endroit, que vous découvrirez l’un des meilleurs de Beyoğlu et à un prix plus que raisonnable.
Antepli Hasan Usta Dürüm Evi :
Katip Mustafa Çelebi, İpek Sk. No:3, 34433 Beyoğlu/İstanbul, Turquie
Également, je vous conseille, un restaurant situé dans le quartier hyper-touristique de Sultanahmet . Le Şeyhmuz Kebap Salonu, est un restaurant “kurde” – de la ville de Mardin – et est situé tout prêt du Grand Bazar. Une bonne occasion de faire une pierre deux coups en visitant le Grand Bazar et en dégustant uns des meilleurs Kebap de la région.
Şeyhmuz Kebap Salonu :
Mollafenari, Atik Alipaşa Medresesi Sokak 4/A, 34120 Fatih/İstanbul, Turquie
Poursuivons avec le « Adana Kebap ». C’est une autre façon de déguster ce produit. Contrairement au Kebap cuit sur une grande broche verticale, l’ « Adana Kebap » est une viande d’agneau, cuite sur des brochettes, déposés, sur de la braise et comme son nom l’indique, cette façon de faire, viens de la ville d’Adana. Le meilleur endroit pour savourer l’Adana Kabap c’est le Dürümzade. Ce restaurant s’est fait connaître suite à la diffusion d’un reportage par le chef américain, Anthony Bourdain, lors de l’une de ses émissions sur la nourriture à travers le monde. Mais ce restaurant était déjà un incontournable, avant même, le passage de Bourdain. Je vous suggère fortement d’essayer leur « Double Adana Kebap », qui est à mon avis, le meilleur à Istanbul. Cette version « Double » brochette d’agneau est savoureuse et pleine de saveurs. C’est l’endroit où je me retrouve au minimum trois à quatre fois, lors de mes séjours à Istanbul.
Dürümzade :
Hüseyinağa, Kamer Hatun Cd. 26/A, 34435 Beyoğlu/İstanbul, Turquie
Un autre endroit pour déguster un savoureux « Adana Kebap » – hors des quartiers touristiques – c’est au Dürüm Durak. Situé dans le joli quartier de Bahçelievler, qui est lui aussi, ouvert 24 heures – ce qui est très intéressant – lors d’une fringale de soirée voir de nuit. Bahçelievler est plutôt un quartier résidentiel, avec de jolies petites maisons aux jardins décorés de fleurs, comme son nom l’indique.
Dürüm Durak – altı dürüm Tır, Orhan Veli sok, Türk Böbrek Vakfı Hizmet Hst., 34180 Bahçelievler, Turquie
Le Islak Burger
Islak Burger, en anglais… le « Wet Burger », est un autre incontournable des fins de soirée turcs. Ce hamburger qu’on déguste généralement à la sortie des bars est fait de bœuf hachée, d’ail et de menthe et la cuisson se déroule dans du lait. Il est servi sur un pain « Hamburger » garni de sauce tomate. Ce qui fait le « wet » de ce hamburger c’est le fait qu’il soit déposé sur une plaque située dans une boîte de verre, où un bac d’eau bouillante diffuse sa vapeur et garde ainsi les burgers …mouillés. À première vue, ce burger, ne semble pas appétissant, mais croyez-moi, il n’y a rien de mieux pour se rassasier après une viré dans les bars d’Istanbul. De plus, la rumeur veut que ce burger évite la gueule de bois des lendemains de veille. Les meilleurs «Islak Burger » on les retrouve chez Kizilkayalar. Comme l’endroit est étroit, la plupart du temps on mange, debout, à l’extérieur du restaurant.
Kizilkayalar : Katip Mustafa Çelebi, Sıraselviler Cd. 2/2, 34433 Beyoğlu/İstanbul, Turquie
Le « Kumpir »
Un autre incontournable de la vie à Istanbul, c’est de savourer un « Kumpir ». Ce mets, qui est assez bourratif admettons-le, est considéré comme de la restauration rapide. De plus, il n’y a jamais deux Kumpir pareil, car il est « modelé » à la demande du client. Partons à la découverte du « Kumpir »… le «
Kumpir », c’est une énorme pomme de terre – et j’avoue que je me demande bien où peuvent-ils bien trouver des pommes de terre de cette grosseur – cuite au four, donc on retire la chaire et qu’on mélange de beurre et de fromage, ensuite, on le remet dans l’enveloppe de la pomme de terre et on le garnit de toutes sortes de choses ; olives, carottes, choux, maïs, pois, ketchup, mayonnaise, crème sure, champignons, il n’y a pas vraiment de limite. On retrouve le Kumpir » dans la majorité des restaurants de la Turquie, mais pour le goût, la variété, l’ambiance et surtout la vue magnifique sur la mosquée d’Ortaköy, c’est « au village au milieu » (Ortaköy) qu’il faut aller ! On prend notre « Kumpir » dans l’un des très nombreux kiosques et on s’assoie près de la mosquée d’Ortaköy , de son vrai nom Büyük Mecidiye Camii) et on savoure ce mets avec nos papilles et on s’imprègne de la vue imprenable sur la mosquée au style néo baroque. Si vous aimez les foules, il faut y aller les dimanches, c’est le jour où les familles turques se rencontrent. On y va par le bus, via Taksim, ou Beşiktaş ou à pied (du terminus nord Kabataş de la ligne de tramway 1) pour ceux qui aiment marcher tout en flânant.
Le Kokoreç
Si vous êtes du genre à essayer presque tout, je vous suggère ce mets turc traditionnel et qui sort des sentiers battus. Le Kokoreç est fait à partir de boyaux et d’abats (majoritairement venant de l’agneau). Rognons, foie, poumons etc. etc. sont alors embrochés, assaisonnées et ils sont enroulés par les intestins et ensuite cuit sur une braise ardente. Il est servi en sandwich dans la plupart des restaurants de la Turquie. Je vous suggère d’en manger un au restaurant Sampiyon Kokorec. Cette chaîne de restaurant est très présente à Istanbul ainsi que partout en Turquie.
La première fois que j’ai mangé un Kokoreç, je n’avais aucune idée de ce que c’était (et c’est tant mieux, car en le sachant je n’aurais probablement pas mangé..). Mais, maintenant à chaque séjour en Turquie, je me réserve un dîner pour manger ce savoureux sandwich.
Sampiyon Kokorec Beyoglu :
Sok. NO:1/3, Sahne Sk. 1/3, 34435 Beyoğlu/İstanbul, Turquie
Le « Mantı »ı
Les amoureux de pâtes sont aussi très choyés par la cuisine turque, en effet, le « Mantı » est un repas très apprécié et savoureux. Les « Mantı », ce sont des raviolis farcis d’agneau, d’épices et d’oignons, garni d’un yogourt (à la grec), d’ail, de piment et d’un soupçon de beurre. Ces raviolis, sont généralement, fait à la main. On retrouve ce plat dans la majorité des restaurants turcs, mais il faut aller au Sinop Mantı, situé à Beşiktaş, pour retrouver les meilleurs « Mantı », d’Istanbul ! Même si les restaurants Sinop Mantı font partie d’une chaîne de restaurations, dans certaines succursales la qualité n’y est pas contrairement à celui de Beşiktaş. Ce dernier, vaut le détour. De plus, pour ceux qui séjournent au AC Hotel by Marriott Istanbul Macka, ce petit restaurant est situé à quelques pas seulement.
Sinop Mantı :
Sinanpaşa Mh., Sinan Paşa Köprü Sk. Tellioğlu İş Hanı No:8 D:1, 34200 Beşiktaş/İstanbul, Turquie
Le « Lahmacun » et le « Pide »
Ces deux mets sont aussi désignés en français comment étant des pizzas turques, mais rien à voir avec celles que l’on retrouve en Amérique du Nord.
« Lahmacun » est généralement de forme ovale et est garnis de viande hachée (Agneau), de légumes
hachés très très finement (Oignon, tomates et poivrons) mais également d’herbes comme la coriandre, le basilic. On le sert avec un peu de citron et des feuilles de laitues – les connaisseurs – presse le citron sur la garniture et enroule le « Lahmacun » dans la feuille de laitue. Ce repas simple se déguste accompagné d’une bonne Efes (bière turque).
Le « Pide » tant qu’à lui est en forme de « Gondole de Venise ». Il est aussi préparé avec de la viande hachée (de l’agneau), des légumes et des fines herbes. La différence entre ces deux mets, c’est à la base… le pain ! en effet, le « Lahmacun » est fait sur une pâte très mince tandis que le « Pide », est fait sur un pain, un peu plus consistant. On se procure ces deux mets un peu partout, mais voici deux endroits, que j’affectionne particulièrement.
Pour le Lahmacun :
Ortaklar Kebap Lahmacun :
Binbirdirek, Peykhane Cd. No:27, 34122 Fatih/İstanbul, Turquie
(un des rares restaurants de Sultanahmet qui n’est pas un attrape-touriste et qui est abordable)
Et pour le Pide :
Meşhur İstanbul Pide :
Validei Atik, Tahteravancı Sok. No:16, 34664 Üsküdar/İstanbul, Turquie
(Celui-ci est situé du côté « Asiatique” d’Istanbul)
« L’İskender »
Un autre excellent repas… fait de viande. Pour l’İskender, on utilise principalement de la viande de mouton. Traditionnellement, les moutons, sont nourris au thym. Il est servi sur un pide (Pain turc) coupé en lanière, tout comme la viande d’ailleurs. La viande est déposée sur le pain et une généreuse portion de beurre chaud est versée sur la viande et recouvert de sauce tomate. Pour compléter ce repas, on sert du yogourt nature sur le côté de l’assiette.
Pour accompagner l’İskender , on se doit de prendre un Ayran (Boisson composée de un tiers de yogourt et deux tiers d’eau légèrement salé).
On mange le meilleur Iskender, dans le quartier de Şişli, au Iskender1867istanbul. De plus, il est situé à vingt minutes de marche des deux Marriott du Quartier : AC Hotel by Marriott Istanbul Macka et le Istanbul Marriott Hotel Şişli, sinon à trente minutes, à pied, de la place Taksim.
Iskender1867istanbul :
Teşvikiye, Tesvikiye mah park palas ap no 67, Şakayık Sk., 34365 Şişli/İstanbul, Turquie
Les Desserts :
Nous arrivons au segment, où simplement le fait d’écrire le nom de ses desserts, me fait saliver…. Pas que ce n’était pas le cas dans les autres sections, mais étant un gars à la dent sucrée… pour moi manger un Künefe c’est la cerise sur le sundae ? Le crémage sur le gâteau ?…mon but ultime ! bref vous devinez que passer par la Turquie et de ne « pas » manger un Künefe, c’est comme aller au Pérou et de ne pas visiter Machu Picchu ! c’est impensable (Allez j’avoue…Je suis allé au Pérou et je ne suis pas allé au Machu Picchu) .
Le Künefe
Mais qu’est-ce que c’est qu’un Künefe ? Un dessert très sucré, fait de cheveux d’anges, de fromage et de beurre, cuit au four et arrosé d’un sirop à base de miel et garnie de pistaches. Il est souvent servi (et recommandé) avec de la crème glacée turc (dövme dondurma ). Cette glace est très consistance et faite de crème fouettée, de crème, de sucre, de salep et mastic (gomme naturelle). Ce dessert est un incontournable de la Turquie et le meilleur endroit pour en manger un, est sans contredit le “Keyfeder Künefe Katmer” situé dans une toute petite rue du quartier de Beyoğlu, c’est le meilleur que j’ai mangé de toute ma vie et croyez-moi… j’en ai mangé pas mal …
Keyfeder Künefe Katmer :
Katip Mustafa Çelebi, 12, Çukurlu Çeşme Sk., 34433 Beyoğlu/İstanbul, Turquie
En parlant du dövme dondurma, il faut vivre au moins une fois l’expérience des vendeurs de cette crème glacée sur la rue Istiklal. Ces vendeurs ont une habileté incroyable à manier cette crème glacée et cette expérience vous fera de très bon souvenirs, surtout si un de vos enfants ou un membre de la famille se laisse “prendre” au jeu.
Le “Baklava” et ses dérivés
Le Baklava, ce dessert, connu mondialement étant de création grecque, est en fait originaire des Ottomans. Ne dites jamais à un turc que le baklava vient de la Grèce, vous risquez d’argumenter des heures et des heures.
Ce petit dessert fait de pâte phyllo et sirop de sucre – pas de miel dans la version turc – et couvert de pistache, est très populaire et se mange facilement soit après un repas ou bien en prenant un thé avec un ami. On retrouve plusieurs variantes de ce dessert en Turquie donc le Şöbiyet, le Saray Sarma et mon préféré le Bülbül Yuvası. Je n’ai pas vraiment de référence de restaurant pour ce dessert, mais ceux qu’on retrouve dans les restaurants / boutiques “Hafiz Mustafa” sont très bons. On les retrouve un peu partout à Istanbul.
La franchise qui est située dans le quartier de Sirkeci est très jolie et très bien située (en face de la station du tramway).
Hoca Paşa, Muradiye Cd. No:51, 34080 Sirkeci – Fatih/Fatih/Fatih/İstanbul, Turquie
Les “Hanım göbeğ”
Drôle de nom pour un dessert.. le Hanım göbeğ – littéralement “nombril de femme” est un petit dessert fait de pâte de choux qu’on transforme en boule et qu’on fait frire, pour ensuite le tremper dans un sirop.
Le Loukoum
Qui ne connaît pas le Loukoum ? Ce “bonbon” donc tout bon touriste se doit de rapporter à sa famille, à ses amis, ou à ses collègues ? Économique, facile à transporter quoi demander de mieux ? Fait avec de l’amidon et du sucre, il est aromatisé et saupoudré de sucre-glace. Il est offert en plusieurs saveurs et souvent garni de pistaches ou d’amandes. Il se vend en “vrac” mais aussi en boite (pour le voyage c’est l’idéal). Facile à trouver, il faut cependant bien vérifier les prix, car le coût peut varier d’un endroit à un autre. Il ne faut jamais payer plus de 25 tl / 30 tl pour trois ou quatre boîtes .. au-delà de ça, c’est du vol.
Le sütlaç
Mon deuxième dessert turc préféré est le sütlaç. C’est un dessert très simple. En fait c’est le cousin de notre “pouding aux riz”. Fait de riz cuits dans un lait sucré il est par la suite dorer au four, ce qui lui donne un petit goût sucré supplémentaire. Certains restaurants vont ajouter de la cannelle au lait de cuisson. On le retrouve aussi dans tous les restaurants et le goût s’équivaut.
Il y a aussi dans cette même catégorie de dessert le Muhallebi, qui lui est fait, à partir de farine de riz, de lait et de fécule de blé, c’est ce qui lui donne une texture ferme. On y ajoute souvent de la fleur d’oranger ou de l’eau de rose. On retrouve, aussi, une version “amande” sous le nom de keşkül.
le Tavuk göğsü
Mon prochain dessert – à essayer – lors de mon prochain séjour en Turquie sera le Tavuk göğsü… mais pourquoi celui-ci en particulier ? Simplement, car il est fait à base de.. poulet !
c’est à suivre !
En bonus, je vous offre, deux recommandations de restaurants et de plats et ce dans deux différentes régions de la Turquie.
Le premier est un restaurant situé dans la merveilleuse ville de Mardin – ville localisée près de la frontière syrienne -, le Cercis ” Murat Konağı “ est un restaurant unique, qui offre une cuisine typique de cette région, c’est-à dire Kurde. Bien installé au centre de la ville de Mardin, ce restaurant possède une décoration simple, mais de bon goût, sans compter que le prix demandé est ridicule ( 70 tl ) par personne, ce qui revient à envions 16,00$ cdn, incluant le vin (local). pour un six services. (Prix payé en 2014).
On y sert des plats typiques Kurdes (mais également turcs et syriens). Je dois avouer que j’avais laissé le serveur décider de menu au complet, alors chaque plat qui arrivait était pour moi une surprise – donc voici ce menu : une salade au joli nom de « Roko Salad », qui consiste en une salade verte avec tomates et… Fraise !, suivi d’un « İkbeybet »… Une boule de blé rempli de viande hachée et cuite dans un bouillon. Et l’autre pièce du plat est une aubergine farcie à l’ail séché – donc je ne me souviens plus du nom.
Le troisième service ; « Alluciye » et « Incasiye ».
Le « Aluciye » est fait d’agneau cuit avec de la jauge, des poireaux et des oignons verts. En ce qui concerne le « Incasiye » c’est également de l’agneau, mais cette fois-ci cuit avec des quetsches (genre de prunes), de la sauce tomate, de la mélasse de raisin et un peu de piquant.
Pour le quatrième services, alors impossible de tout vous décrire mais c’est un mélange de saveurs : du doux au piquant, en passant par le salé et un peu surette par moment. Le tout servis sur dix “cuillères”.
Comme plat principale : un « Dobo »…c’est tout simplement de l’agneau, servi avec du riz. C’était succulent. Finalement, pour dessert, j’ai eu droit au « Semolina Halvah – version kurde », avec de la crème glacée « turc ». Alors, le « Semolina Halvah » est fait de semoule de blé, de miel et du beurre ainsi que des raisins secs, des dattes et autres fruits secs. Et bien sûr pour faire passer tout cela, il faut un thé turc, mais aussi un café kurde qui est un peu comme le café turc, mais un peu différent… surtout dans la présentation !
Cercis Murat Konağı :
Şar, 1. Cadde No:517, 47100 Artuklu/Mardin, Turquie
En plus de ce restaurant, il faut essayer les “Kebabs ” cuit directement sur les cendres brûlantes… on les retrouve presque partout en ville et c’est un pur délice (et bien sûr que les Kebabs sont nettoyés de toutes cendres avant d’être servis aux clients).
L’autre découverte est plutôt un plat qu’un restaurant. Ce mets se retrouve partout dans la région de Kapadokya….c’est le « Testi kebab » ! Après y avoir goûté, vous allez trouver que tous les autres plats au monde sont “fades”. Voici ce que contient le « Testi kebab » : Soit du bœuf ou de l’agneau – voir les deux – des tomates, quelques gousses d’ail, des petits poivrons verts, du beurre, sel poivre et épices complètent le tout. Ensuite, ils sont cuits dans un pot en terre cuite, le « testi » ce qui donne aux aliments un petit goût authentique et spécial.. Il faut absolument essayer ce plat, c’est un incontournable.
Voilà mon survol de la nourriture turque, que j’ai découverte au cours de mes nombreux voyages dans ce merveilleux pays. Et si jamais vous avez envie de découvrir la cuisine turque, mais sans nécessairement visiter le pays, sachez qu’il y a beaucoup de restaurants turcs dans la région de Montréal, donc celui-ci que je vous recommande fortement. Et de plus ils prennent l’Amex.
Istanbul Gunes Kebab :
RP 327, 7600 Boulevard Viau, Montréal, Québec H1S 2P3, Canada (Place Viau).