Une 13e édition pour la parade de la fierté gaie d’Istanbul. On compte bien y aller Serkan et moi.
Mais, tout d’abord, nous allons rencontrer notre ami, Ali Metin, au centre d’achat. Nous avons fouiné un peu dans les boutiques avant de nous installer sur la terrasse et y prendre un thé.
Ali Metin nous a conduits en voiture au Taksim Square où aura lieu le départ de la parade gaie. Cette année, elle tombe en plein ramadan : déjà on sait qu’il y aura des problèmes. La police fait une chaîne humaine pour barrer l’accès au Square. Auparavant, il n’y a jamais eu de problèmes lors de cette parade qui se déroule toujours dans le respect et la joie, sans aucune pierre ou sans quoi que ce soit qui aurait pour but de faire du saccage. Certains policiers n’ont pas hésité à disperser les gens dès les premiers cris de joie, d’amour. Ils (les policiers) se sont fait huer par les spectateurs. Malgré tout, la marche se poursuit. À chaque attaque des policiers, les manifestants se déplacent, se regroupent et recommencent et ce, sous les applaudissements des nombreux spectateurs venus assister à ce grand rassemblement des » gais et lesbiennes ».
Nous avons, Serkan et moi, laissé Ali Metin à sa voiture et sommes répartis pour regagner un endroit » plus safe », pas parce que c’était vraiment dangereux et je ne voulais pas courir après le trouble. Nous avons reçu un appel de Serpil qui voulait absolument nous voir avant notre départ pour l’Albanie, demain matin.
Personnellement, j’ai été surpris de voir Serpil applaudir dès que la marche reprenait de plus belle. J’ai maintenant confiance qu’elle acceptera le « cas Serkan et moi » .
Nous avons mangé un bon gâteau chez « J’adore Chocolatier et pâtisserie » tout près de la rue İstiklal. Je vous le conseille à 100%. Le gâteau chocolat est à tomber par terre, tout comme le gâteau profiterole. L’endroit est situé au deuxième étage et est très petit. Mais ce café est décoré avec des accessoires « antiques », comme un gramophone, des photos d’Édith Piaf… On y entend même des chansons françaises d’une autre époque. Au premier étage, se trouve une belle boutique. En tout cas, si vous passez dans le coin, prenez-y une pause.
À la sortie du café, la manifestation, ou plutôt la marche, avait toujours lieu et les « marcheurs » toujours poursuivis par les policiers. Donc, nous avons décidé de partir et d’aller vers l’appartement.
Un peu plus tard, nous avons rejoint notre amie Isyan. Nous avons mangé, Serpil, İsyan, Serkan et moi, au « Reyhun restaurant », un restaurant iranien. Pour ma part, j’ai mangé de l’agneau, Isyan, des genres de brochettes et Serpil et mon chum avaient choisi un mets avec de la viande, des aubergines et des haricots. Je dois dire que le riz était aussi très bon. Le prix était « correct ».
Pour faire passer toute cette bouffe, nous sommes allés au « Café Grand boulevard Taksim », pour boire un thé. Ce lieu semble très apprécié des locaux qui s’y installent pour jouer au backgammon.
C’est maintenant l’heure de nous quitter. Il se fait tard et nous devons nous lever vers les 4h00 du matin, pour partir vers l’aéroport…